Julie Audic et Christian Rizk s’inspirent des vitraux de monuments emblématiques, notamment ceux de l’Aube – territoire d’exception pour l’art du vitrail –, mais aussi de Normandie et du Centre‑Val de Loire. Leur technique, fidèle aux principes fondateurs de la photographie, repose sur un temps d’exposition prolongé et l’inversion chromatique, sans aucune retouche une fois le cliché pris. Ce processus leur permet de capturer non pas les formes, mais l’essence même du vitrail : une vibration lumineuse en perpétuel mouvement.
À travers seize tirages en subligraphie de moyen format, les artistes ne cherchent pas à reproduire les vitraux tels qu’ils sont perçus à l’œil nu, mais à en révéler des dimensions insoupçonnées. Entre éclats colorés et halos flous, la matière du verre semble se dissoudre pour laisser place à des compositions où la lumière devient le sujet central. Leur travail interroge ainsi notre manière de voir, troublant nos repères visuels et nous incitant à une contemplation renouvelée